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Comment commencer son arbre généalogique et dans quelles archives chercher

Dernièrement je vous avais parlé de notre passion familiale, la généalogie, comme une occupation à faire avec vos enfants.

Aujourd’hui je vais entrer un peu plus dans le vif du sujet en vous expliquant plus en détail comment vous pouvez remonter dans le temps pour trouver vos ancêtres et surtout comment vous devez vous y prendre pour plus facilement avancer


Comment commencer

La démarche est la même, partir de soi et remonter le temps.

Au bas d’une feuille, vos nom, prénom, date de naissance, profession.

Au-dessus dans deux cases distinctes vos père et mère avec les mêmes renseignements.

Puis souvent il faut interroger la famille, parents, grands-parents. Leur demander les dates et lieux précis (naissance, mariage, décès), les professions, les prénoms et noms de leurs parents.  Ils peuvent trouver ces renseignements dans leur livret de famille. C’est l’occasion de prendre de leurs nouvelles et ils se feront un plaisir de parler de la famille et de donner des anecdotes qui font partie de notre mémoire familiale. Car comme le disait le poète président Léopold Senghor.« tout homme qui meurt et une bibliothèque qui brûle »

Ensuite, il y a les archives départementales en ligne gratuites et accessibles de son ordinateur et les associations de généalogie.

Les archives départementales et les associations de généalogie

Les archives départementales possèdent un double de tous les registres. Ils sont numérisés et les actes de plus de 100 ans sont en accès gratuit.

Pour la période de la révolution jusqu’aux années 1920 environ, ce sont les actes d’état civil : naissances, mariages, décès. Pour la période de l’ancien régime (avant la Révolution) ce sont les registres paroissiaux : baptêmes, mariages, sépultures. On y trouve (selon les actes et les époques) le(s) prénom(s) et le nom de famille de la personne, les noms des parents, la date et le lieu de l’événement, la date et le lieu de naissance de la personne ou son âge.

Dans tous les départements des associations de généalogistes ont relevé inlassablement les registres et établi des tables qui facilitent les recherches. On peut aussi trouver des sites qui mettent en relation des généalogistes.

Quelques adresses utiles Site internet : Généane, MyHeritage, Filae et GénéaBank

Les recensements

Si l’état-civil et les registres paroissiaux sont bien évidemment les documents les plus utiles aux généalogistes. Ils ne constituent bien souvent qu’un « squelette » qui permet de voir la composition d’une famille : des noms, des dates et des lieux, parfois des professions, mais pas de quoi appréhender le quotidien de nos ancêtres.
Certains documents sont plus facilement consultables que d’autres, surtout depuis qu’on les trouve sur des sites d’archives.

Le recensement de population présente la liste nominative de la population. Ce document de synthèse consultable par tous, que ce soit dans les archives communales ou les archives départementales. Il se peut qu’elle n’y soit plus avec les aléas de conservation de ces listes dans les deux types d’archives. Il indique pour chaque individu recensé divers renseignements. Ces derniers sont susceptibles d’apporter un éclairage particulier sur la vie du ménage étudié. Comme par exemple présence d’enfants placés en nourrice, ou d’apprentis logés à demeure, sans parler des possibles relations de voisinage….

On y trouve l’adresse du foyer, souvent précise dans les grandes villes. On peut y retrouver aussi les lieux de naissance, éléments fondamentaux si l’on n’a pu les trouver via les registres d’état-civil. Nos ancêtres ne maitrisant pas toujours le lire-écrire, les recensements doivent être utilisés avec esprit critique, car il y a quelquefois des « erreurs » . On donnait souvent le prénom d’usage plutôt que l’officiel, en particulier pour les prénoms des enfants. Les années de naissances étaient quelquefois approximatives. Les données recueillies doivent donc être confrontées entre elles et avec d’autres sources.

Les registres matricules

Pour les périodes récentes (à partir de 1875), les registres matricules offrent le parcours complet d’un ancêtre sous les drapeaux, autrement dit la quasi-totalité des hommes. Y sont mentionnées les blessures, décorations, condamnations ou récompenses. Il y a aussi toutes les affectations et batailles en période de guerre. Ils sont établis par cantons, selon domicile de l’appelé, à l’âge de 20 ans.

Quelques exemples d’actes de ma famille

Les tables successions et absences

On les consulte sur les sites des archives départementales. Pour le Vaucluse, elles couvrent la période de 1850 à 1916.

Généralement ignorées par les débutants, ces tables de succession, établies depuis 1825, peuvent considérablement aider le généalogiste. Ces tables, conçues pour contrôler les successions laissées par les défunts, répertorient tous les décès, y compris ceux des enfants. On y trouve le nom, prénom, l’âge, la profession, le domicile et la date du décès. On y trouve aussi que la mention des héritiers (nom, prénom, profession, domicile), le détail des biens laissés avec leur valeur, enfin la date de déclaration et du paiement des droits, et des observations éventuelles.

Elles sont classées par bureaux d’enregistrement en regroupant plusieurs communes. Puis, par l’initiale du nom (de A à Z). Et enfin par date de l’enregistrement du décès. Cela peut aller jusqu’à plusieurs mois après. L’intérêt de cette recherche réside dans la certitude d’y trouver facilement un ancêtre dans une commune avoisinante. On a vite fait de consulter plusieurs bureaux et donc de couvrir des dizaines de communes. De plus, la mention des héritiers permet de faire des recherches en généalogie descendante. Et, au final, on peut estimer le niveau social du défunt en fonction de ce qu’il laisse derrière lui.

Les archives notariales

La liste des documents qui peut être utile à une généalogie serait sans fin, mais la série incontournable une fois qu’on a exploité les registres ou les documents mentionnés précédemment est sans conteste possible celle des archives notariales.

Les notaires intervenaient autrefois à tout moment dans la vie d’un individu. Contrats d’apprentissage ou de travail, contrats de mariage, contrats de location ou de vente, testaments, inventaires après décès, etc . Au total près de cent cinquante types d’actes différents co-existent.

De fait, rien n’échappait au notaire qui était beaucoup plus présent dans la vie de nos ancêtres que dans la nôtre. Vous trouverez pratiquement toujours, dans leurs archives, des documents concernant nos ancêtres.

Les archives les plus récentes sont conservées par les notaires eux-mêmes. Seules les personnes concernées et leurs descendants peuvent y avoir accès si elles ont moins de cent ans. En réalité, le notaire a les pleins pouvoirs pour décider s’il peut vous permettre de consulter ses archives, même très anciennes. Les autres sont librement consultables aux archives départementales, à condition qu’elles y aient été versées, ce qui n’est pas toujours le cas…

Quelques exemples d’actes de ma famille

Les autres types d’archives

Les listes électorales ne concernent que vos ancêtres les plus aisés (quand le suffrage universel n’existait pas !), et donnent une bonne idée de leur niveau social.

Les archives militaires pourront vous apporter des éléments précieux sur la vie d’un ancêtre soldat, son parcours, les batailles auxquelles il a participé,

Les hospitalières qui concernent tant les malades que le personnel hospitalier vous replongeront dans les tourments d’une époque où une maladie aujourd’hui bénigne pouvait conduire à la mort,

Les archives judiciaires sont probablement les plus émouvantes, car elles replacent vos ancêtres dans leurs moments de vie les plus tumultueux : de la bagarre au cabaret jusqu’à l’assassinat en passant par les litiges sur les limites de propriété, les vols ou escroqueries, qu’ils soient victimes ou bourreaux vous trouverez souvent des témoignages écrits sous la dictée, seuls moyens véritables d’entendre “parler” vos ancêtres avec leurs propres mots,

Les compte-rendu de délibérations du Conseil Municipal, depuis le XIXe siècle, vous permettront de connaître les préoccupations des habitants du village. Ce sont des éléments précieux, pour ne pas dire fondamentaux qui vous aideront à reconstituer l’environnement de vos ancêtres…

Internet et le partage

Que trouve-t-on sur Internet ?

Voici une réponse en forme de lapalissade : on trouve sur l’Internet la même chose en généalogie que dans les autres domaines c’est-à-dire ce que les gens y ont mis ! Et aujourd’hui, beaucoup de choses, bien qu’inégalement réparties.

Ce sont bien évidemment les sites d’envergure nationale comme Geneanet. Mais il y a aussi des milliers de sites personnels, de sites d’associations de généalogies, de banque de données gratuites, semi-gratuites ou payantes, de sociétés commerciales, etc. Geneanet vous en propose via GeneaWiki, FranceGenWeb possède un annuaire conséquent, d’autres encore se font fort de vous proposer leurs liens favoris. Il suffit de chercher un peu.

La plupart du temps, ce seront des banques de données textuelles, des relevés, dépouillements. Mais on trouve de plus en plus d’images numériques de documents ou de livres anciens, évidemment bien plus fiables.

Les communes, souvent, possèdent leur propre site web, sur lequel elles évoquent leur histoire et leur patrimoine. Les éditeurs d’ouvrages locaux proposent des livres parfois très ciblés qui peuvent contenir de précieux éléments. Et évidemment des sites consacrés à l’histoire des régions, des métiers, des guerres, des objets anciens, etc.

Le partage

Publier sa généalogie sur Internet pour la partager est devenu aujourd’hui incontournable. Les généalogistes en ont bien compris l’avantage. D’abord la possibilité de retrouver des cousins et donc de compléter ses propres recherches (en descendance comme en ascendance). Ensuite le stockage en ligne vu au chapitre précédent, gage de pérennité de ses données. Geneanet vous permet de publier votre arbre généalogique mais aussi vos actes numérisés, vos photos de famille ou cartes postales anciennes. Tous les fichiers envoyés sur Geneanet sont évidemment votre propriété et ils restent récupérables à tout moment).

Si vous voulez en savoir plus sur ma généalogie, voici notre arbre familial sur geneanet !